jeudi 20 août 2015

Barcelona con niños (guapos)


  • Moi : Allô mamie ? On a enfin une piste pour les grandes vacances...on va faire un échange avec une famille espagnole et passer une semaine là-bas !
  • Mamie : Ah bon ? Où ça ?
  • Moi : A Barcelone.
  • Mamie : Ah bon ? Et Barcelone, tu crois que ça va leur plaire, aux enfants ?
  • Moi : …....................................................................................................................

Bon, ma grand-mère n'est pas la personne la plus positive au monde, mais on pouvait quand même se demander si une ville ultra touristique et polluée était une destination idéale pour 2 jeunes enfants et un bébé de 10 mois.

La réponse est oui.

Voici pourquoi :
  • on a échangé notre appart avec une famille espagnole : en arrivant (à presque 8h du soir...), on a trouvé les lits faits, à manger dans le frigo, des plans du quartier, des jouets, etc. Bref, on était presque chez nous : ça facilite vraiment les choses. Entre deux sorties, les grands jouaient, regardaient la télé, s'occupaient tous seuls dans leur chambre. Naturellement, de notre côté, nous avions préparé l'appartement pour l'autre famille.
  • L'appartement que nous occupions était à 5 minutes à pied de la plage. Le jour du voyage, ereintés par 9h de voiture en pleine chaleur, nous avons vite posé nos bagages et nous étions dans la Méditerranée à 20h. Génial !
  • Les Barcelonais adorent les enfants : il n'y a pas eu un jour sans que des mémés s'extasient devant la beauté des fruits de mes entrailles, sans que de parfaites inconnues chatouillent les pieds d'Alan ou lui grattent le dos, ou sans que des pépés entament une conversation en catalan avec Etienne.
  • Il y a pas mal de parcs avec des jeux à Barcelone. En dehors des attractions touristiques, il est facile de juste emmener les enfants au parc de la citadelle, aux jeux des plages (vers la nova Icaria où nous étions, il y a une tyrolienne, des balançoires et un toboggan), …
  • La chaleur n'a jamais été un problème : on trouve quand même pas mal d'ombre, et on n'allait à la plage vers 18 heures, quand les températures étaient plus douces (elles ont de toute façon été très clémentes le temps de notre séjour). Pou ceux qui aiment y passer plus de temps, on trouve des parasols à louer sur la place pour 6 euros la journée.
  • On a choisi de ne pas toucher la voiture de la semaine. On a beaucoup marché, au début avec Etienne et Alan dans la remorque ( arrivés à l'aquarium, il a fallu la laisser à l'accueil et porter le bébé dans l'écharpe), puis quand on s'est mis à prendre le bus, avec Alan dans la poussette canne et les deux grands à pied. Ils se sont montrés plutôt bon marcheurs, mais on n'a pas évité les jérémiades... Le réseau bus/métro est bien organisé et climatisé. Les enfants payent à prtir de 4 ans. Le mieux est de se procurer une carte T dia (à la journée) ou T dies (10 voyages) chez un marchand de journaux.

Le top :
La colline de Montjuic : tout le monde y a trouvé son compte :
j'ai adoré la végétation odorante et typiquement méditerranéenne de cet endroit si vert.
Ross a admiré le choix de cet endroit pour le stade olympique
Elliot et Etienne ont fait 10 fois le tour du théâtre grec en courant et en chantant.
Alan s'est réjoui de voir ses frères dans de telles dispositions.

Le flop :
Le parc Guëll : j'en gardais un souvenir ébloui d'une virée entre étudiantes. Malheureusement, le parc est envahi de touristes, et tout ce qu'il y a d'intéressant est payant (avec des files immenses...). Les enfants n'ont pas du tout compris de qu'on faisait là en plein soleil dans un parc où il n'y a même pas de jeux. En plus, le trajet en bus depuis chez nous était interminable pour eux.

Bref, on peut combiner le dépaysement et le fun à Barcelone, même avec des tout petits. Il faut peut-être toutefois abandonner certaines expéditions trop ambitieuses...





mercredi 22 juillet 2015

Les légumes sautés des parents (adult stir-fry)

Je ne sais plus à quel âge ça vient.
Sans doute autour des 2 ans. Ou plutôt 3, quand ils savent suffisamment parler pour hurler "ça piiiiique!" dès qu'une minuscule parcelle de poivre s'égare dans leur assiette.
Dès qu'ils ont commencé à diversifier, on a donné aux enfants la même nourriture que nous, ni plus ni moins épicée. La nounou d'Elliot venait du Cambodge, celle d'Etienne de Tunisie, et ils ont tout petits goûté des cuisines exotiques et pimentées.
Mais à un certain âge, ça ne rate pas, ils se plaignent que ça pique.
Or nous, on aime quand ça pique. Alors le soir, quand les petits tyrans sont au lit, je nous fais un petit sauté de légumes aux épices rien que pour nous:

- je fais revenir un petit piment séché dans de l'huile bien chaude
- je rajoute de l'ail et du gingembre
- quand l'huile est bien parfumée, j'enlève le petit piment
- éventuellement, je fais frire du basilic dans l'huile pimentée et je le rajoute à la fin
- je fais revenir les légumes que j'ai dans le frigo: courgettes, tomates, pois gourmands, brocoli,...

C'est épicé juste comme il faut.

Sur la photo, le sauté est préparé avec des oignons, des pois gourmands et du faux-filet.
Comment ça, le faux-filet n'est pas un légume?


dimanche 3 mai 2015

Comment avaler de l'huile de foie de morue sans faire la grimace

  L'huile de foie de morue, c'est paraît-il, bon pour la santé.
 Les sites de la Weston A. Price Foundation, de Diane Sanfilippo, de Chriss Kresser et j'en passe louent tous les mérites de l'odorante mixture. Voici en vrac:
  •  C'est une source de vitamine A et D, vitamines qui fonctionnent en synergie et sont de la plus grande importance pour les femmes enceintes et le enfants. Nos grands-mères les administraient pour le bien de nos petits os.
  •  On y trouve aussi de la vitamine K et des Omega 3, nutriments qu'il est difficile d'obtenir avec un régime alimentaire moderne.
  • Les éléments listés ci-dessus lui confèrent des propriétés anti-inflammatoires et l'aident à combattre les maladies cardio-vasculaires.
  •  Elle a une action bénéfique sur la résistance à l'insuline (et donc l'obésité et le diabète), sur le cerveau (mémoire, lutte contre le stress, l'anxiété et la dépression).
Le problème, c'est que ce qu'on en dit est vrai: c'est positivement infect.

Alors on se dit que tant pis, on mangera du poisson/on achètera en pharmacie des gélules d'oméga 3/on n'en prendra pas.

Mais le problème, c'est que rien ne remplace l'huile de foie de morue.
Et les mauvaises  nouvelles ne s'arrêtent pas là.

Selon plusieurs recommandations, il faut acheter la variété fermentée - oui: pourrie. Apparemment, le processus de fermentation rend les nutriments présents dans l'huile mieux assimilables par l'organisme.

J'achète, toujours sur les recommandations d'internet, l'huile fermentée "Blue Ice" de la marque Green Pasture. C'est une huile extraite et conservée de façon artisanale qui lui conserve toutes ses magiques propriétés.
Il existe des gélules que j'ai prises un temps, et aussi des huiles aromatisées (cannelle, orange, menthe,...). Mais j'avais envie d'une bouteille à usage unique qui puisse servir à toute la famille, et les témoignages sur les huiles aromatisées ne sont pas tous convaincants: du poisson pourri au goût de cannelle? Humm
J'ai donc opté pour la totale: huile nature fermentée, et fait quelques tentatives: en mettre dans de l'eau/du jus/des yahourts; l'avaler en retenant ma respiration avant de boire un verre d'eau comme le fait Sarah Pope dans une video (elle dit qu'on ne sent rien : menteuse!)/ manger un carré de chocolat noir après : rien n'y fait, c'est infect.

Après des mois d'efforts infructueux, j'ai enfin trouvé la solution :

  •  Je mets l'huile au fond d'une petite tasse
  •  Je prépare un verre d'eau avec du jus de citron
  •  Je me bouche le nez, bois le contenu de la tasse et, le nez toujours pincé, me rince la bouche avec l'eau citronnée. Il faut bien rincer, parce que l'huile colle au palais et aux dents.
  •  La touche finale: je mords dans un morceau de gingembre. 
  •  Je débouche enfin mon nez


Résultat: c'est toute une comédie, mais on ne sent rien, foi de morue!
Alan, quant à lui, n'a pas besoin de toutes ces simagrées et en avale deux pipettes cash tous les soirs.



lundi 2 mars 2015

A l'école des Jedi

Une semaine de vacances chez les grands-parents anglais pendant les vacances de Février: l'occasion pour mes 3 Padawan de perfectionner leur maîtrise de la force.
Avant le départ, on est déjà dans l'ambiance
Le dimanche matin, lendemain de notre arrivée, c'est l'entraînement physique: 2 km pour Elliot et sa cousine Olive à l'occasion d'une course pour enfants, parcours que j'ai péniblement accompli en poussant la poussette avec Alan et Etienne dedans (ce dernier ayant catégoriquement refusé de faire un pas durant toute l'épreuve).
L'après-midi, on fête Noël (qui tombe le 21 février sur notre planète) en famille. Elliot a eu un t-shirt R2D2
Etienne et son cousin Rafferty se sont entraînés au maniement du sabre laser
Seul Alan est resté traditionnel, arborant fièrement la couronne que l'on trouve dans un cracker
Avant d'aller au lit, la lecture du Livre sacré a fasciné tous les enfants
Le mercredi après-midi, Elliot est allé en mission de repérage à l'école d'Olive, histoire d'espionner les méthodes d'entraînement des Jedi anglais. Pour ce faire, il s'est déguisé en l'un d'entre eux: c'est à s'y méprendre
Quant à Etienne, il a exploré la galaxie avec Rafferty 
Alan, cette fois encore, a affiché un style plus classique
Une consécration attend les boys la veille du départ: leur grand-mère leur a confectionné une cape de Jedi 
Sur le trajet de retour, on s'est concentrés sur la théorie: Etienne a regardé Star Wars 1 et Elliot joué à Star Wars sur la tablette. Alan, comme à son habitude, a dédaigné la technologie pour s'endormir d'un sommeil de bébé...


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vendredi 20 février 2015

Elimination Communication (première partie)

Non, ce n'est pas une nouvelle méthode de management ni une nouvelle technique de manipulation de nos hommes politiques, mais une façon d'apprendre la propreté aux bébés.
Oui, aux bébés.
En français, cela s'appelle hygiène naturelle infantile.
Le principe en est simple: il part de l'idée que les animaux ont un instinct naturel qui les empêche de se souiller; les humains aussi. Il faut simplement les aider, parce qu'évidemment, ils ne peuvent pas se lever pour aller aux toilettes.
On n'a pas de toute éternité utilisé des couches; on n'en utilise pas partout dans le monde. Est-ce que pour autant, les bébés sont couverts d'urine et de selles? Je me souviens de mon étonnement en voyant en Chine une maman soulever son bébé et l'aider à faire caca par la fente de son pyjama (et, double étonnement: en pleine rue). A priori, les bébés n'aiment pas être dans des couches mouillées; c'est nous qui les déshabituons en leur en faisant porter.
Les mamans qui pratiquent EC se repèrent aux signes donnés par leur enfant pour exprimer son besoin de se soulager et à son rythme. Par exemple, au réveil, après un repas, après un transport, après un signe (grimace, montrer le pot,...).
Concrètement, comment on fait ?
Quand on a l'impression que le bébé doit se soulager, on le met sur le pot (il vaut mieux commencer avant 5 mois, tant que le bébé n'est pas mobile), et on émet un signal sonore afin que le bébé associe le son  au fait de se soulager. Par exemple "psss" pour pipi et un bruit plus sonore (tousser, gronder) pour caca.

Mon expérience avec l'EC
J'ai entendu parler de cette pratique cet été, alors que j'étais enceinte d'Alan, sur le podcast de Kristen Burgess, Birth Baby and Life podcast. Elle avait invité Andrea Olson, qui a un site, plusieurs e-books et plusieurs éposides de podacst consacrés à l'EC: The Go Diaper Free Podcast. J'ai écouté les épisodes du podcast, consulté le site, regardé quelques vidéos sur Youtube et trouvé une excellente synthèse sur l'épisode 19 du podcast Mommy's milk and more.
J'ai trouvé que cela faisait sens. J'ai eu envie pour mon troisième garçon de voir si m'y prendre autrement m'aiderait  (et Alan aussi ) à sortir plus tôt des couches. Pour les 2 grands, la propreté s'est faite assez facilement, mais tard, juste à temps pour l'école. Quant aux couches la nuit, on en sort tout juste avec Elliot (6 ans!).
J'ai aussi aimé l'idée qu'on peut tout à fait le pratiquer à mi-temps, en toute liberté, sans se mettre la pression. Bien sûr, Alan porte des couches. Le plus souvent des lavables, mais aussi des jetables de temps en temps. Mais je pense en utiliser un peu moins que pour les 2 premiers.
J'ai commencé alors qu'il avait 3 jours, alors qu'on était encore à la maternité, au calme, et avec pas grand chose d'autre à faire: Alan se soulageait souvent pendant la têtée ou juste après. Et j'ai tout de suite "attrapé" quelque chose, à la grande perplexité de la puéricultrice, dans le Tupperware prévu à cet effet. Ensuite, j'ai pris l'habitude de le faire têter sans couche, avec le Tupp collé aux fesse: assez acrobatique, mais progressivement, c'est plutôt après avoir mangé qu'il s'est vidé; c'est donc maintenant une habitude de le mettre sur le pot après la têtée, et cela marche bien la plupart du temps. Je lui propose également le pot au réveil ou tout simplement quand j'ai besoin de le changer: cela prend un peu plus longtemps, mais après, on est tranquilles pour un moment.
Bien sûr, il y a eu des ratés: une position instable, un mauvais timing et c'est mon jean ou la couette qui servent de couche...mais avec le temps, ils sont devenus plus rares. Les fesses d'Alan, qu'il a douces et potelées sont roses et veloutées, sans la moindre rougeur.

Il semble aussi plus sensible que ses frères ne l'étaient à l'humidité et se montre visiblement soulagé quand on le change. Assis dans son Tupp, il semble en position idéale et a l'air de s'y plaire

Comme on peut le voir, le Tupp commence à être trop petit. Pas de panique, un vrai pot fait aussi bien l'affaire, et d'ailleurs, un petit trône attend mon petit prince quand il pourra tenir assis.

Reste à voir maintenant comment cela se passera quand il ira chez la nounou, quand il pourra se déplacer et finalement s'il sort de ses couches avant ses 3 ans!

lundi 9 février 2015

Gâteau aux pommes du petit écureuil

Etienne adore les pommes.
 Mais il les aime en dilettante, les croquant à tour de rôle et les laissant à demi-mortes dans le bol à fruits. Voici dans quel état j'ai trouvé les pauvres créatures dimanche soir...

Faire de la pâtisserie avec des fruits meurtris est devenu une seconde nature: Elliot ramène de l'école nombre de bananes pourrites, avec lesquelles je fais le gâteau du goûter (le fameux "gâteau à la banane" dont Etienne me demande chaque matin s'il en reste).
Cette fois-ci, c'est donc avec les pommes grignotées que nous avons travaillé.

Ingrédients:
  • 4 pommes plus ou moins grignotées (il faut aussi compter sur les morceaux prélevés par mon petit rongeur dans le bol de préparation.
  • 4 oeufs
  • 2 cuillères à  soupe de farine sans gluten (j'aime la farine de coco et surtout la farine de châtaigne, mais chez Naturalia, depuis un moment, on ne peut plus trouver ni l'une ni l'autre, alors je me rabats sur la farine de riz que je trouve assez fadasse).
  • 4 cuillères à soupe de poudre d'amandes
  • 50 g de beurre fondu
  • 1/2 paquet de levure
  • Un peu de cannelle
Préparation:

On met de tout dans le mixeur
On met en route
On fait cuire à four chaud une vingtaine de minutes

Et voici le petit écureuil et son gâteau

jeudi 29 janvier 2015

Quiche au chou-fleur invisible

Il y a quelques étés, nous sommes allés rendre visite à ma copine Béa en vacances sur le bassin d'Arcachon; Elle nous avait préparé la quiche de sa mémé: une quiche sans croûte, avec des saucisses et où la farine est mélangée aux oeufs et à la crème. Cette recette et le succès qu'elle a eu auprès de mes enfants m'ont fait penser qu'il y avait quelque chose d'intéressant à explorer pour nous qui cuisinons sans gluten.
J'ai commencé par la garnir de légumes: essentiellement brocoli, mais aussi oignons, avec une base composé d'oeufs, de crème avec un peu de fécule ou de farine de riz.Le problème, c'est que les garçons avaient tendance à trier  et à mettre les petits bouquets verts (et parfois même les oeufs!) de côté: autant leur servir une assiette d lardons...
Récemment, j'ai tenté d'y ajouter du chou-fleur-riz: j'ai trouvé que c'était la meilleure version: le chou-fleur disparaît littéralement à la cuisson et donne à la quiche une texture crémeuse: plus besoin de rajouter de farine de quoi que ce soit.

Voici en gros la démarche:

- On fait revenir des lardons et une échalote dans une poêle
- On prend un demi chou-fleur, que l'on mixe jusqu'à obtention d'une texture proche du riz


On obtient du chou-fleur-riz.
On le fait cuire très doucement dans du beurre, jusqu'à ce qu'il soit fondant sans qu'il brunisse.
- On répartit tous ces ingrédients dans un moule à tarte (ou un moule à quiche)
- On bat 5 oeufs avec un petit pot de crème épaisse.
- On verse ça sur les lardons-échalote-chou-fleur-riz.
- On rajoute si on veut du fromage pour une version gratinée...
....et voilà

Gros succès auprès d'Elliot (il n'y a plus rien à trier...). Plus difficile avec Etienne qui n'est pas trop fan du fromage. C'est peut-être aussi dû à la ventrée de gaufres qu'il venait de se mettre chez sa copine Emeline. Moi, je l'adore et je trouve très pratique d'avoir quelque chose que je peux manger d'une main quand j'ai Alan dans les bras et l'estomac dans les talons.

mercredi 7 janvier 2015

Vive le vent

Les vacances de Noël n'ont pas été synonymes cette année d'otite et de gastro, mais de voyage loin très loin dans une autre galaxie: la Bretagne.

Le voyage depuis Strasbourg s'est fait en train: je passe sur la longueur du trajet Strasbourg/Quimper, les wagons bondés, l'exiguïté des places et les courses dans le métro avec 2 enfants et un bébé dans une poussette pour faire le changement de gare en 50 minutes à l'heure de pointe...
Par contre, ce que je trouve insupportable, ce sont les commentaires des gens. Je n'ai pas oublié que j'ai aussi dans le passé souffert des bruits des enfants des autres et je suis descendue du train à plusieurs occasions en disant à la personne qui venait m'accueillir :"il y avait encore des gosses hyper bruyants, ça m'a gâché tout le voyage"; mais je ne me suis jamais permise d'agresser les parents. Or à trente minutes de l'arrivée à Quimper, alors que les enfants sont dans les transports depuis 7 heures du matin et qu'on fait ce qu'on peut pour les occuper (Alan, personne ne l'a entendu et Elliot a passé le plus clair de son temps à dessiner des tortues Ninja), une vieille me dit: "Vos enfants sont insupportables, enfin...je suppose que c'est l'éducation à l'anglaise! Depuis Paris, j'ai la tête comme ça! Les enfants, madame, ça s'éduque.". Bon, je reconnais qu'Etienne était en grande forme, mais cette remarque raciste et insultante donne à réfléchir. On pourrait la mettre sur le compte de l'aigreur d'une vieille qui n'a jamais eu d'enfants, ou qui a oublié comment c'est quand c'est petit, mais au retour, alors que nous avions été aussi irréprochables que possible, évacuant Etienne à chaque fois qu'il haussait le ton, c'est une jeune fille qui m'a demandé, poliment cette fois-ci, si je voulais bien demander à mon enfant de parler moins fort, parce que, après tout, on est dans un train.
Oui, on est dans un train, et c'est justement ça le problème: il s'agit de transport en commun; et supporter la collectivité, on dirait que beaucoup de gens ont oublié ce que ça veut dire. Chacun semble vouloir passer le trajet dans sa bulle avec ses écouteurs dans les oreilles et fixer son écran sans être perturbé; peut-être les tarifs astronomiques pratiqués par la SNCF font-ils espérer aux voyageurs qu'ils bénéficieront du confort de la première classe, mais je crois qu'il s'agit plutôt d'un individualisme grandissant . En Allemagne, il y a des wagons consacrés tout particulièrement aux enfants, cela évite aux parents de se faire insulter, mais cela ne risque-t-il d'encourager cette incapacité à vivre ensemble ?

Bref, enfin arrivés, on a pleinement profité de l'air marin et fait le plein de vent humide. Au programme, 
- footing sur la plage

- collecte de coquillages
- promenade avec Manou sur les dunes dans les labyrinthes (ça décoiffe)


Le jour de Noël:
- repas de famille dans le gîte avec moult oncles, tantes, cousins et petits cousins


- partie de frisbee

Le problème, avec le frisbee, quand il y a du vent, c'est que.....

Et voici le héros du jour...le balai-bRosse!

De retour à Strasbourg, nous passons du crachin à la neige, avec les activités qui s'ensuivent

Et fêtons dignement le nouvel an ("l'anniversaire de l'apéro" selon Etienne) par une boum endiablée.
Le problème dans les boums, c'est qu'il y en a toujours qui restent assis,                                                
soit parce qu'ils ne savent pas danser, soit parce qu'ils sont carrément coincés.

samedi 3 janvier 2015

Les pleurs des bébés

Tout le monde le sait, les bébés, ça s'exprime en pleurant, en particulier pendant les 3 mois de vie, période pendant laquelle ils peuvent sembler inconsolables. Les parents ont la pénible tâche de calmer des nourrissons qui s'époumonent en se tortillant, mettant souvent les hurlements au compte des fameuses "coliques".
Le Docteur Harvey Karp, qui exerce aux Etats-Unis, est l'auteur d'un livre célèbre qui intitulé The Happiest baby on the block (Le plus heureux des bébés) On lui doit l'expression "Quatrième trimestre" pour parler des 3 premiers mois de la vie de bébé, mois pendant lesquels, les systèmes nerveux et digestifs de l'enfant ne sont pas encore matures, et qui sont les plus éprouvants en termes de pleurs. Il a élaboré un protocole en 5 étapes pour calmer les fameux pleurs. Ces étapes commencent toutes par un verbe en S en anglais, d'où leur nom de "5 S":

- Swaddling : emmailloter; cela ne se pratique plus tellement en France. On a l'impression de gêner son enfant en le transformant en petite momie, alors que les bébés ont été bien à l'étroit dans le ventre de leur maman et que cette pratique leur procure un sentiment de sécurité en même temps qu'elle les empêche de se réveiller par des mouvements brusques.

- Shushing: faire le son "chhhhhhh". Dans le ventre de leur mère, les bébés étaient exposés à un bruit constant (les battements du coeur, les bruits extérieurs,...). Emettre un "chhh" comme un sifflement les apaise comme le fait aussi le bruit de l'aspirateur par exemple.

- Side or Stomach: les mettre sur le côté ou sur le ventre.

- Swing: les bercer, les calmer par un mouvement de balancier. Les bébés s'endorment souvent en promenade, ou quand on les met dans un porte-bébé.

- Suck: téter, une fois que les autres étapes ont été effectuées, sans quoi on risque de ne pas prendre le sein correctement ou de recracher la tétine.

J'ai testé ce déroulement sur Alan:
- L'emmaillotage a produit des effets très positifs au début; je pense que ça l'a même aidé à faire ses nuits un moment, en tout cas, il s'endort mieux comme cela. Par contre, ma technique n'est pas parfaite (loin de là) et j'ai l'impression que maintenant qu'il a 3 mois, il est un peu costaud et arrive à sortir ses mains. On peut toujours investir dans une couverture emmaillotante type Red Castle.

- Faire Chhhhh: difficile de dire, vu que le bébé pleure, je n'ai pas l'impression qu'il m'entende vraiment.

- Le poser sur le côté ou le ventre: j'ai eu l'agréable surprise de le voir s'endormir tout seul dans ces 2 positions (J'ai des preuves) , mais elles ne marchent pas systématiquement.:


- Le mouvement: c'est sans doute ce qui fonctionne le mieux, mais c'est assez contraignant, surtout quand le bébé n'est pas une petite crevette. Pour avoir les mains libres, je mets Alan dans un Mei Tai (maintenant plutôt sur le dos) ou depuis quelques jours dans un sling Minimonkey, en position kangourou.

- Téter: quand il était tout petit, le sein était l'arme absolue; cela me tenait cependant clouée assise un bon bout de temps. Maintenant, il arrive à bien se calmer avec la tétine, mais elle doit souvent se combiner avec d'autres étapes.

Bilan: connaître ce protocole, est assez utile, même si on fait certains de ces gestes instinctivement. je dois dire cependant qu'Alan est un bébé facile; je ne suis pas sûre que j'aurais eu les mêmes résultats avec les 2 autres.