jeudi 29 janvier 2015

Quiche au chou-fleur invisible

Il y a quelques étés, nous sommes allés rendre visite à ma copine Béa en vacances sur le bassin d'Arcachon; Elle nous avait préparé la quiche de sa mémé: une quiche sans croûte, avec des saucisses et où la farine est mélangée aux oeufs et à la crème. Cette recette et le succès qu'elle a eu auprès de mes enfants m'ont fait penser qu'il y avait quelque chose d'intéressant à explorer pour nous qui cuisinons sans gluten.
J'ai commencé par la garnir de légumes: essentiellement brocoli, mais aussi oignons, avec une base composé d'oeufs, de crème avec un peu de fécule ou de farine de riz.Le problème, c'est que les garçons avaient tendance à trier  et à mettre les petits bouquets verts (et parfois même les oeufs!) de côté: autant leur servir une assiette d lardons...
Récemment, j'ai tenté d'y ajouter du chou-fleur-riz: j'ai trouvé que c'était la meilleure version: le chou-fleur disparaît littéralement à la cuisson et donne à la quiche une texture crémeuse: plus besoin de rajouter de farine de quoi que ce soit.

Voici en gros la démarche:

- On fait revenir des lardons et une échalote dans une poêle
- On prend un demi chou-fleur, que l'on mixe jusqu'à obtention d'une texture proche du riz


On obtient du chou-fleur-riz.
On le fait cuire très doucement dans du beurre, jusqu'à ce qu'il soit fondant sans qu'il brunisse.
- On répartit tous ces ingrédients dans un moule à tarte (ou un moule à quiche)
- On bat 5 oeufs avec un petit pot de crème épaisse.
- On verse ça sur les lardons-échalote-chou-fleur-riz.
- On rajoute si on veut du fromage pour une version gratinée...
....et voilà

Gros succès auprès d'Elliot (il n'y a plus rien à trier...). Plus difficile avec Etienne qui n'est pas trop fan du fromage. C'est peut-être aussi dû à la ventrée de gaufres qu'il venait de se mettre chez sa copine Emeline. Moi, je l'adore et je trouve très pratique d'avoir quelque chose que je peux manger d'une main quand j'ai Alan dans les bras et l'estomac dans les talons.

mercredi 7 janvier 2015

Vive le vent

Les vacances de Noël n'ont pas été synonymes cette année d'otite et de gastro, mais de voyage loin très loin dans une autre galaxie: la Bretagne.

Le voyage depuis Strasbourg s'est fait en train: je passe sur la longueur du trajet Strasbourg/Quimper, les wagons bondés, l'exiguïté des places et les courses dans le métro avec 2 enfants et un bébé dans une poussette pour faire le changement de gare en 50 minutes à l'heure de pointe...
Par contre, ce que je trouve insupportable, ce sont les commentaires des gens. Je n'ai pas oublié que j'ai aussi dans le passé souffert des bruits des enfants des autres et je suis descendue du train à plusieurs occasions en disant à la personne qui venait m'accueillir :"il y avait encore des gosses hyper bruyants, ça m'a gâché tout le voyage"; mais je ne me suis jamais permise d'agresser les parents. Or à trente minutes de l'arrivée à Quimper, alors que les enfants sont dans les transports depuis 7 heures du matin et qu'on fait ce qu'on peut pour les occuper (Alan, personne ne l'a entendu et Elliot a passé le plus clair de son temps à dessiner des tortues Ninja), une vieille me dit: "Vos enfants sont insupportables, enfin...je suppose que c'est l'éducation à l'anglaise! Depuis Paris, j'ai la tête comme ça! Les enfants, madame, ça s'éduque.". Bon, je reconnais qu'Etienne était en grande forme, mais cette remarque raciste et insultante donne à réfléchir. On pourrait la mettre sur le compte de l'aigreur d'une vieille qui n'a jamais eu d'enfants, ou qui a oublié comment c'est quand c'est petit, mais au retour, alors que nous avions été aussi irréprochables que possible, évacuant Etienne à chaque fois qu'il haussait le ton, c'est une jeune fille qui m'a demandé, poliment cette fois-ci, si je voulais bien demander à mon enfant de parler moins fort, parce que, après tout, on est dans un train.
Oui, on est dans un train, et c'est justement ça le problème: il s'agit de transport en commun; et supporter la collectivité, on dirait que beaucoup de gens ont oublié ce que ça veut dire. Chacun semble vouloir passer le trajet dans sa bulle avec ses écouteurs dans les oreilles et fixer son écran sans être perturbé; peut-être les tarifs astronomiques pratiqués par la SNCF font-ils espérer aux voyageurs qu'ils bénéficieront du confort de la première classe, mais je crois qu'il s'agit plutôt d'un individualisme grandissant . En Allemagne, il y a des wagons consacrés tout particulièrement aux enfants, cela évite aux parents de se faire insulter, mais cela ne risque-t-il d'encourager cette incapacité à vivre ensemble ?

Bref, enfin arrivés, on a pleinement profité de l'air marin et fait le plein de vent humide. Au programme, 
- footing sur la plage

- collecte de coquillages
- promenade avec Manou sur les dunes dans les labyrinthes (ça décoiffe)


Le jour de Noël:
- repas de famille dans le gîte avec moult oncles, tantes, cousins et petits cousins


- partie de frisbee

Le problème, avec le frisbee, quand il y a du vent, c'est que.....

Et voici le héros du jour...le balai-bRosse!

De retour à Strasbourg, nous passons du crachin à la neige, avec les activités qui s'ensuivent

Et fêtons dignement le nouvel an ("l'anniversaire de l'apéro" selon Etienne) par une boum endiablée.
Le problème dans les boums, c'est qu'il y en a toujours qui restent assis,                                                
soit parce qu'ils ne savent pas danser, soit parce qu'ils sont carrément coincés.

samedi 3 janvier 2015

Les pleurs des bébés

Tout le monde le sait, les bébés, ça s'exprime en pleurant, en particulier pendant les 3 mois de vie, période pendant laquelle ils peuvent sembler inconsolables. Les parents ont la pénible tâche de calmer des nourrissons qui s'époumonent en se tortillant, mettant souvent les hurlements au compte des fameuses "coliques".
Le Docteur Harvey Karp, qui exerce aux Etats-Unis, est l'auteur d'un livre célèbre qui intitulé The Happiest baby on the block (Le plus heureux des bébés) On lui doit l'expression "Quatrième trimestre" pour parler des 3 premiers mois de la vie de bébé, mois pendant lesquels, les systèmes nerveux et digestifs de l'enfant ne sont pas encore matures, et qui sont les plus éprouvants en termes de pleurs. Il a élaboré un protocole en 5 étapes pour calmer les fameux pleurs. Ces étapes commencent toutes par un verbe en S en anglais, d'où leur nom de "5 S":

- Swaddling : emmailloter; cela ne se pratique plus tellement en France. On a l'impression de gêner son enfant en le transformant en petite momie, alors que les bébés ont été bien à l'étroit dans le ventre de leur maman et que cette pratique leur procure un sentiment de sécurité en même temps qu'elle les empêche de se réveiller par des mouvements brusques.

- Shushing: faire le son "chhhhhhh". Dans le ventre de leur mère, les bébés étaient exposés à un bruit constant (les battements du coeur, les bruits extérieurs,...). Emettre un "chhh" comme un sifflement les apaise comme le fait aussi le bruit de l'aspirateur par exemple.

- Side or Stomach: les mettre sur le côté ou sur le ventre.

- Swing: les bercer, les calmer par un mouvement de balancier. Les bébés s'endorment souvent en promenade, ou quand on les met dans un porte-bébé.

- Suck: téter, une fois que les autres étapes ont été effectuées, sans quoi on risque de ne pas prendre le sein correctement ou de recracher la tétine.

J'ai testé ce déroulement sur Alan:
- L'emmaillotage a produit des effets très positifs au début; je pense que ça l'a même aidé à faire ses nuits un moment, en tout cas, il s'endort mieux comme cela. Par contre, ma technique n'est pas parfaite (loin de là) et j'ai l'impression que maintenant qu'il a 3 mois, il est un peu costaud et arrive à sortir ses mains. On peut toujours investir dans une couverture emmaillotante type Red Castle.

- Faire Chhhhh: difficile de dire, vu que le bébé pleure, je n'ai pas l'impression qu'il m'entende vraiment.

- Le poser sur le côté ou le ventre: j'ai eu l'agréable surprise de le voir s'endormir tout seul dans ces 2 positions (J'ai des preuves) , mais elles ne marchent pas systématiquement.:


- Le mouvement: c'est sans doute ce qui fonctionne le mieux, mais c'est assez contraignant, surtout quand le bébé n'est pas une petite crevette. Pour avoir les mains libres, je mets Alan dans un Mei Tai (maintenant plutôt sur le dos) ou depuis quelques jours dans un sling Minimonkey, en position kangourou.

- Téter: quand il était tout petit, le sein était l'arme absolue; cela me tenait cependant clouée assise un bon bout de temps. Maintenant, il arrive à bien se calmer avec la tétine, mais elle doit souvent se combiner avec d'autres étapes.

Bilan: connaître ce protocole, est assez utile, même si on fait certains de ces gestes instinctivement. je dois dire cependant qu'Alan est un bébé facile; je ne suis pas sûre que j'aurais eu les mêmes résultats avec les 2 autres.